Non, la sexualité ne s’éteint pas après 40 ans. Fatigue, hormones, confiance en soi : la sexologue Marie Tapernoux livre ses conseils pour raviver désir et complicité, avec une règle simple et efficace pour entretenir l’intimité.

Fatigue, hormones, image de soi… Après 40 ans, la sexualité évolue, mais cela ne signifie pas qu’elle décline. Bien au contraire, elle peut même s’épanouir davantage, à condition de rester à l’écoute de soi et de son couple, comme l’explique la sexologue Marie Tapernoux, invitée de l’émission Capital Santé.

Passé la quarantaine, des changements physiques et hormonaux apparaissent chez les femmes comme chez les hommes, avec des effets sur la libido ou les performances sexuelles. Chez les femmes, la préménopause et la ménopause peuvent provoquer une baisse du désir spontané. Chez les hommes, l’andropause – chute progressive de la testostérone – entraîne parfois des troubles érectiles ou de la baisse de désir. Mais pour Marie Tapernoux, ces modifications ne doivent pas être synonymes de renoncement.

Les traitements hormonaux peuvent aider à atténuer les effets de la chute hormonale sur la libido. Toutefois, leur utilisation doit toujours être discutée avec un médecin, car elle dépend du niveau d’inconfort ressenti et comporte certains risques.

Adapter son quotidien pour entretenir le désir

Le maître mot, c’est l’état d’esprit. « Il faut accepter qu’on change, mais il faut malgré tout rester dans une dynamique active. Au moins on en fait, au plus on est fatigué », explique la sexologue, qui encourage à maintenir une dynamique active, que ce soit par le dialogue, l’intimité ou l’activité physique.

La fameuse « règle des 4 x 2 » qu’elle propose est simple : deux embrassades par jour, deux moments rien que pour soi par semaine, deux rendez-vous amoureux par mois et deux week-ends en couple par an.

Le regard sur soi, clé de l’épanouissement

La sexualité ne peut être dissociée de l’image que l’on a de son corps. Poids qui s’installe, fatigue, manque de confiance : tous ces éléments peuvent freiner le désir.

« Si on n’est pas dans notre corps, si on ne se sent pas bien soi-même, forcément ça va avoir un impact par rapport au regard de l’autre, par rapport en fait de se mettre en valeur, et par rapport à notre auto-érotisation », signale la sexologue. « Quand on ne se sent pas joli(e), quand on voit qu’on a des kilos en trop et qu’en plus on a un œil aiguisé pour ne voir que ça parce qu’on est notre pire juge, ça ne va clairement pas aider. On n’a pas envie de se mettre en valeur, et donc on n’est pas dans cet état d’esprit de séduction, de surprendre l’autre, ou de se faire du bien à soi. Forcément ça va avoir un impact », souligne Marie Tapernoux. Lire la suite sur https://www.rtl.be/actu/magazine/sante/la-sexualite-change-t-elle-apres-40-ans-cette-sexologue-recommande-dutiliser-la/2025-06-12/article/752975