
Nafi Thiam était au bord des larmes ce mardi quand elle a évoqué les conditions qu’elle a dû subir à quelques jours des championnats du monde d’athlétisme de Tokyo. La présidente de la fédération lui répond.
« Ce n’est pas du tout un climat serein et on ne permet pas d’être sereine avant les championnats. Ce qui est aussi un peu incompréhensible pour moi, c’est de boycotter son propre athlète. Mais voilà, c’est la réalité. La situation est telle que je ne peux pas ne pas en parler », a commencé Thiam avant d’expliquer la punition dont elle a été victime.
« Du coup, j’étais censée participer au « précamp » (le stage de préparation) avec le reste de l’équipe, comme je le fais avant chaque championnat. Donc ça s’était arrangé. Et puis j’ai reçu cinq jours avant le départ un mail qu
e comme je n’avais pas signé le code de conduite, que mon précamp était pas validé et que donc il n’y avait pas de réservation qui a été faite pour moi »
Thiam n’a donc pas boycotté le « précamp ». « Ce n’est pas du tout mon choix et ça m’a été imposé ».
« Il a fallu trouver une solution au dernier moment. Pour trouver un endroit où m’entraîner, un endroit où loger. À cinq jours du départ dans une ville comme Tokyo, ce n’était pas évident et c’est aussi un coût énorme financier. »
Le kiné de la double championne du monde, venu d’Afrique du Sud, n’a pas par ailleurs été accrédité. « Du coup, il ne peut pas m’assister à l’entraînement. Au dernier entraînement il m’a traitée sur le trottoir devant la piste et il ne sera pas là pour la compétition ». « Ça, c’est encore plus choquant parce que c’est vraiment une décision qui vise à influencer négativement mon championnat et ma préparation. »
Nafi Thiam n’a pourtant pas du tout pensé renoncer à disputer l’heptathlon dans la capitale japonaise. « Non parce que je n’ai pas travaillé aussi dur et fait les sacrifices et les efforts que j’ai faits pour que les personnes qui n’ont rien à faire du sport selon moi me gâchent tout cela. Je consacre ma vie à être performante et à venir à ces championnats. Ce n’est pas du tout une option (de ne pas participer). Même si je suis dans des mauvaises conditions pour ces championnats, je n’ai pas envie de me dire que ça va me mener à l’échec parce que je pense que c’est ça qui est recherché ».
La fédération conteste
Jessica Mayon, présidente de la Ligue francophone belge d’athlétisme (LBFA) et coprésidente de la fédération belge (Belgian Athletics), a répondu dans la foulée. « J’ai des preuves écrites que ce n’est pas vrai. Il y avait une personne qui était présente sur place pour préparer son précamp. Ça suffit, cela fait des années qu’elle reçoit un soutien de l’Adeps. » Lire la suite sur https://www.rtl.be/sport/tous-les-sports/autres-sports/jai-des-preuves-ecrites-que-ce-nest-pas-vrai-ca-suffit-la-presidente-de-la/2025-09-16/article/763610
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