Un jet privé en provenance de Guinée-Bissau a été intercepté dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 décembre à l’aéroport international de Lisbonne, au Portugal. À bord de l’appareil se trouvaient l’épouse de l’ancien président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló ainsi qu’un proche collaborateur, selon des sources proches du dossier.
Lors du contrôle effectué par les autorités portugaises, plusieurs valises contenant près de 5 millions d’euros en espèces auraient été découvertes. Les occupants du jet ont aussitôt été interpellés pour les besoins de l’enquête, ouverte notamment pour déterminer l’origine et la destination des fonds saisis.
Cette opération spectaculaire a rapidement suscité une vive réaction tant au Portugal qu
’en Guinée-Bissau, où le contexte politique demeure particulièrement tendu. La saisie de cette importante somme d’argent intervient en effet dans un climat marqué par des accusations récurrentes de corruption, de mauvaise gouvernance et de conflits institutionnels au sommet de l’État bissau-guinéen.
Les autorités portugaises n’ont, pour l’heure, pas communiqué en détail sur les chefs d’inculpation retenus, indiquant que les investigations se poursuivent en coopération avec d’autres partenaires internationaux. De leur côté, les proches de l’ancienne Première dame, n’ont pas encore réagi publiquement.
Cette affaire, aux ramifications à la fois politiques et financières, pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène bissau-guinéenne. Elle renforce également l’attention portée par les autorités européennes aux flux financiers suspects transitant par leurs aéroports, dans un contexte de lutte accrue contre le blanchiment d’argent et les mouvements illicites de capitaux.
Yannick KOBO
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